Les filiales
Lewiston, Hampton, Binghamton, Syracuse, Fredericton, Halifax, Cornwall: les filiales des Nordiques ont beaucoup voyagé au fil des années.

À leur première saison dans l'AMH en 1972-1973, les Nordiques n'ont pas encore de club-école bien à eux. Le vide est comblé la saison suivante par les Nordiques du Maine, dans la North American Hockey League (NAHL), qui disputent leurs matchs locaux à Lewiston. Malgré le manque de communication flagrant entre Québec et le Maine (Jacques Plante ne téléphone à Lewiston qu'une seule fois durant la saison, prétextant que le grand club est tellement «cassé» qu'il n'a pas les moyens de payer les frais d'interurbain), les Nordiques du Maine terminent au deuxième rang de leur ligue avec une fiche de 45-26-3. Cependant, la situation se corse l'année suivante et l'entraîneur-chef, Michel Harvey, démissionne.

Deux saisons plus tard, la NAHL cesse ses activités et les Nordiques sont à la recherche d'un nouveau club-école dans la Ligue américaine. Ils portent leur dévolu sur les Gulls de Hampton (Virginie), mais ceux-ci font faillite après seulement 46 rencontres. En 1978-1979, Québec tente sa chance avec les Dusters de Binghamton (New York), club-école partagé avec les Penguins de Pittsburgh. En 1979-1980, les Nordiques changent encore de club-école avec, cette fois, les Firebirds de Syracuse (New York), auparavant basés à Philadelphie. Mais l'expérience ne dure encore une fois qu'une seule saison et, en 1980-1981, les Nordiques n'ont plus de club-école! Leurs joueurs sont éparpillés un peu partout dans les ligues mineures.

Avec Jacques Demers comme directeur-gérant et entraîneur, l'Express de Fredericton (Nouveau-Brunswick) fait ses débuts dans la Ligue américaine en 1981-1982 et termine premier de sa division les deux saisons suivantes. Mais les succès de Fredericton («Freddy Beach», pour les intimes) sont trompeurs, car les meilleurs joueurs de l'équipe, dont Marc Crawford, appartiennent aux Canucks de Vancouver. La relève des Nordiques, on le verra plus tard, est pour le moins douteuse durant les années 1980. En 1987-1988, l'Express se rend en finale contre les Bears de Hershey, mais ces derniers remportent la coupe Calder.

Après le départ du club-école d'Edmonton en 1988, la ville de Halifax n'a plus d'équipe et les Nordiques en profitent pour y déménager l'Express. Le nouveau club, les Citadels, est géré exclusivement par Québec. Après sept saisons à Fredericton, le club-école des Nordiques passe cinq saisons à Halifax, plus souvent qu'autrement en bas du classement. Québec croyait faire un bon coup en déménageant son club-école dans la capitale de la Nouvelle-Écosse, mais les assistances y sont aussi décevantes qu'à Fredericton. Insatisfaits des conditions imposées par la ville d'Halifax, les Nordiques déménagent une dernière fois leur club-école à Cornwall (Ontario) à l'été de 1993.

On fonde de grands espoirs sur cette ville située tout près du Québec, qui possède un amphithéâtre moderne de 5000 sièges et qui vient tout juste de perdre son équipe junior, les Royals. La nouvelle équipe est nommée les «As» (Aces), un rappel de la célèbre formation de la ligue senior qui a connu beaucoup de succès à Québec durant les années 1950 avec Jean Béliveau. Hélas! les assistances laissent encore à désirer et après seulement trois saisons à Cornwall, les As sont transférés par l'Avalanche du Colorado à Hershey pour le début de la saison 1996-1997. De 1972 à 1995, beaucoup de déménagements mais pas de championnats pour les filiales des Nordiques!

Voir aussi
Varia: Fiche des filiales des Nordiques, 1972 à 1995
Logos des filiales


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